« Sport et animation en Occitanie : des métiers en forte expansion dans un secteur en pleine mutation ». Le titre de l’une des dernières études réalisée par l’Insee, en partenariat avec la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, traduit la double problématique de cette activité très dynamique.

D’un côté des besoins en plein boom. Entre 2006 et 2016, les effectifs du secteur ont en effet progressé de 37 %  en Occitanie  (contre +  27 % en France métropolitaine). « À titre de comparaison, l’ensemble des actifs en emploi évolue sur la même période de 8% dans la région (+ 2% en France métropolitaine) », rappelle l’Insee. De l’autre, des professionnels qui peinent à vivre de leur métier.

« La saisonnalité de l’activité, des horaires atypiques, un temps de travail fractionné et des ressources financières parfois limitées pour les structures employeuses, notamment dans le milieu associatif, se traduisent par des conditions d’emplois instables », rapporte l’étude. « En 2016, les professionnels du sport et de l’animation sont trois fois plus souvent que la moyenne en contrats courts : 36% sont en CDD, en contrats aidés ou occupent un emploi jeune, contre 14% tous métiers confondus. En parallèle, le recours au temps partiel est particulièrement important, c’est même le plus fort de France métropolitaine. Il concerne cinq professionnels sur dix en Occitanie, contre un seul actif en emploi sur dix. »

Cette évolution tient en partie aux types d’employeurs. « Historiquement rattachés à l’emploi public et associatif, c’est désormais dans la sphère marchande que les métiers du sport et de l’animation assoient leur présence pour suivre les mutations du secteur », remarque l’institut. Des structures qui peinent à pouvoir offrir des temps complets.