« Dans la région comme en France, l’arrivée aux âges avancés des générations nombreuses du baby-boom se traduira inéluctablement par une progression du nombre de personnes âgées dépendantes, dont le devenir et la prise en charge sont des enjeux majeurs de société », souligne l’Insee Occitanie, dans l’une de ses dernières études*. L’institut estime notamment que le nombre de seniors dépendants augmenterait de 60% en Occitanie d’ici 2040, soit 306.000 personnes qui nécessiteront d’être prises en charge.

Cette évolution s’accompagnera d’un besoin très important en personnel, dans les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les Unités de soins de longue durée (USLD), mais plus encore de prestataires sanitaires qui interviennent à domicile. « En Ehpad et USLD, (…) dans l’hypothèse du maintien des taux d’encadrement actuels à l’horizon 2030, des emplois supplémentaires seraient nécessaires (+ 0,6% par an), principalement des aides-soignants et infirmiers. A domicile, le nombre d’heures d’intervention de professionnels (infirmiers, aides-soignants ou aides-ménagères) devrait augmenter de 1,4% par an pour maintenir les niveaux de prise en charge de 2015. »

Des métiers porteurs donc, mais déjà en tension. Fin octobre, Myriam El Khomri, ancienne ministre du Travail, remettait à la ministre de la Santé Agnès Buzyn son rapport sur la « revalorisation des métiers du grand âge ». Des travaux qui préconisent notamment la création de 18.500 postes supplémentaires par an dans ce secteur, en France, d’ici à 2025.

*« L’Occitanie face aux enjeux du grand âge : 115.000 seniors dépendants de plus en 2040 »